Floches
Classification
- Sous-Embranchement
- Classe
- Ordre
- Famille
Caractéristiques
- Taille
- Poids
- Longévité
- Portée
- Gestation
- Protection Inconnu
Les loutres de mer ou enhydras sont les plus lourdes des loutres, mais pas les plus grandes.
Avec leurs longs corps profilés, les loutres de mer sont adaptées à la vie en mer, une mer tempérée (Californie) à froide (Alaska, Kamtchatka) dont la température oscille souvent entre 1 et 13 °C seulement. La loutre a dû développer des adaptations très particulières pour survivre dans un tel milieu, en particulier au niveau de sa fourrure.
Celle-ci varie d'un brun rougeâtre au noir. Particulièrement dense (140 000 à 170 000 poils par centimètre carré), elle isole l'animal et maintient une couche d'air sous les poils, créant une barrière efficace entre l'eau et la peau. Le pelage comporte des poils longs, brillants, épais et résistants : les jarres. Il comporte aussi des poils courts, très denses, plus fins : la bourre. La loutre enduit ses poils avec la sécrétion de glandes cutanées huileuses, qui les imperméabilisent temporairement, et doit régulièrement être réappliquée. Le temps passé à imperméabiliser sa fourrure par la loutre de mer est de plusieurs heures par jour.
Le poil imperméabilisé (surtout la bourre), retient de nombreuses bulles d’air qui assurent l’isolation thermique (la peau reste plus ou moins sèche). Chez les jeunes, la quantité d’air est telle que ceux-ci ne peuvent ni plonger ni couler, ce qui est essentiel dans la mesure où ils ne savent pas nager à la naissance.
Les loutres ne possèdent pas de couche de graisse isolante comme les autres mammifères marins. L’eau provoquant une perte de chaleur 25 fois plus rapide que l’air, les animaux à sang chaud qui vivent dans l’eau doivent s’isoler, mais aussi produire plus de chaleur. L’isolation est fournie chez la loutre de mer par la fourrure, la production de chaleur par un métabolisme environ deux fois plus élevé que chez un mammifère de même taille. Ce métabolisme explique que la loutre de mer doive manger près de 25 % de son poids chaque jour pour maintenir sa température interne de 35 degrés Celsius (10 % seulement chez la loutre d'Europe, qui passe beaucoup moins de temps dans l’eau).
Il existe d'autres adaptations à la vie aquatique :
les narines et les oreilles se ferment hermétiquement pendant la plongée ;
l’apophyse épineuse (les « épines » qui sortent de la colonne vertébrale) est très développée, comme chez d’autres mammifères marins, ce qui offre un meilleur ancrage aux muscles du dos ;
la circulation sanguine a la particularité (dite rete mirabile)2 d’être constituée (sous le derme) par un mélange de petites veines et de petites artères, les veines étant structurées pour bénéficier de la chaleur dégagée par les artères, ce qui réduit les pertes de chaleur ;
les poumons sont 2,5 fois plus larges que ceux d’un mammifère de même taille, pour favoriser les plongées (la loutre n’a en effet pas les couches de graisse épaisses des autres mammifères marins, qui leur servent à l’isolation thermique, mais aussi à stocker de l’oxygène pour les plongées) ;
le taux d’hémoglobine est plus important que chez un mammifère terrestre, facilitant le stockage de l’oxygène en plongée ;
le sang des loutres de mer a une grande capacité régulatrice qui aide ces animaux à supporter les excès de CO2 accumulés sous la pression durant la plongée ;
les naissances peuvent être reportées en cas de climat marin trop perturbé (voir le chapitre reproduction) ;
la lèvre supérieure, le nez et le dessus des yeux sont entourés de longues vibrisses (ressemblant aux « moustaches » des chats) qui repèrent les mouvements de l’eau, ce qui permet à l’animal de se diriger et de chasser dans des milieux aquatiques à faible visibilité.
Dernière révision par Willy Wonka le 2 août 2013 (Historique)